Prochain confinement? 2 livres qui donnent la pêche:

Le monde selon Dan, de Matthew Dicks. Un roman très facile à lire puisqu’il n’est constitué que de listes. Mais ça fonctionne, il y a une histoire, un anti-héros ex-prof devenu libraire qui se pose des questions, des problématiques, (un père absent, un bébé à naître, des factures à payer…), et des listes, existentielles ou complètement farfelues. On s’amuse bien.

Grand-Mère Dix Neuf et le secret du Soviétique, un roman angolais absolument charmant, où se mêlent dans un joyeux désordre linguistique Angolais de langue portugaise ou africaine, médecin cubain et Russes à l’accent incompréhensible. Là aussi on s’amuse, mais on s’émerveille également du talent littéraire de l’auteur. Ondjaki, un nom à retenir.

Orthodox/ unorthodox

D’autres titres autour de cette autobiographie adaptée en série par Netflix:

Division Avenue, de l’autrice américaine Goldie Goldbloom,

L’élu, de Chaïm Potok,

Une place à table, de Joshua Halberstam,

Je m’appelle Asher Lev,

Celui qui va vers elle ne revient pas, de Shulem Deen

Sotah de Naomi Ragen,

Je suis interdite, de Anouk Markovitz.

Romans d’amour: nos préférés

A tout seigneur tout honneur: Orgueil et Préjugés et Jane Eyre

En dehors des romans ci-dessous ,certaines des plus belles histoires d’amour que nous ayons lues sont dans les deux recueils de nouvelles de Dorothy Johnson, La colline des potences et Contrée indienne.

Equador

Une odeur de gingembre

Terre des oublis

Nos âmes la nuit

Brokeback Mountain

Un garçon convenable

Sarn

Au bonheur des dames

Gouverneurs de la rosée

L’amant sans domicile fixe

Coups de coeur de janvier: les poches

2 classiques qu’à notre grande honte nous n’avions jamais lus, 1 réédition étonnante, 2 romans à l’humour typiquement britannique.

Mont-Oriol, de Maupassant, l’invention d’une station thermale: magouilles entre propriétaires terriens, médecins et banquier. Le lecteur du 21ème siècle reconnaîtra les scandales habituels, mais il appréciera aussi des personnages bien campés et presque sympathiques.

Oblomov, de Gontcharov, publié en 1859. Non, Oblomov n’est pas dépressif, bien qu’il quitte rarement son lit, il a simplement « la flemme de vivre ». L’oblomovisme est bien décrit dans cet article de Books, mélange d’aboulie, de langueur, de paresse mais aussi de lucidité et d’un certain courage.

La machine s’arrête de E.M. Forster publié en 1909. Un texte très court, qui vous laisse pantois.

L’hippopotame de Stephen Fry, anglais, quoi! et Qui a tué Harry?

La vraie question qui se pose aux personnages étant plutôt « comment se débarrasser du corps de Harry ».

Sans oublier l’admirable La vie d’un simple.

Coups de coeur de janvier: nouveautés essais et littérature

2 essais choisis par Jérôme: La coquille saint Jacques, sentinelle de l’océan

(Et voici le podcast de France Culture)

Histoire de la fatigue, de Georges Vigarello.

(Et un podcast de qui?)

Un essai sur la parentalité, choisi par Olivia: L’éducation vraiment positive.

2 nouveautés à lire à tout prix: Friday black et Une suite d’événements. Un Américain et un Russe. 2 regards incisifs et véritablement littéraires sur notre monde.

Le yiddish? Une drôle de langue,

écrite en caractères hébreux mais dont la principale composante est germanique. « Née autour de l’an 1000 dans la vallée du Rhin, cette langue a puisé dans l’hébreu, langue sacrée des juifs, pas mal de mots, d’expressions et même de structures grammaticales. A la fin du Moyen Age, quand les juifs ont été chassés de la vallée du Rhin, ils ont migré vers l’est. Le yiddish a alors agrégé des composantes slaves (polonais, russe, ukrainien). »

Un exemple? Le pluriel de « Doktor » en allemand est « Doktoren », mais en yiddish son pluriel est de forme hébraïque, « Doktoïrim ».

Comment dit-on « malchanceux » en yiddish? Facile! On prend le mot allemand qui signifie « mauvais », « shlim », on lui ajoute le mot hébreu « mazl », « chance », et on termine avec un suffixe slave, « nik », qui désigne une personne.

Un shlimezalnik.

Et qu’est-ce qu’un « olraytnik »? C’est quelqu’un qui dit oui à tout. (allright-nik). « Car de nos jours la prépondérance de l’anglais marque profondément le yiddish des juifs orthodoxes de New-York. »

Pour finir, un grand merci à Gilles Rozier, des éditions de l’Antilope, qui nous a fourni tous ces renseignements pour notre vitrine sur la littérature yiddish!

Gilles Rozier a dirigé le Centre culturel yiddish de Paris, la bibliothèque Medem.

Un roman russe qu’il vaut vraiment la peine de lire:

Une suite d’événements de Mikhail Chevelev, éditions Gallimard, Du monde entier.

« On peut lire ce roman comme on voudra : comme le portrait de deux hommes, un drame psychologique ; comme un roman noir politique sur la Russie contemporaine ; comme un récit à suspense, pourquoi pas, sur une prise d’otages à l’issue incertaine. »

Extrait du blog Tasha’s books.

L’auteur a un grand sens du dramatique dans la progression de son récit et une bonne dose de dérision, qui « atténue » quelque peu le côté très sombre de sa vision politique.

Lupin: quand Netflix remet à l’honneur la littérature française

L’effet Assane Diop est en marche! La librairie, dont la fondatrice était elle-même une fan du célèbre gentleman-cambrioleur dans ses jeunes années, voit ses commandes augmenter. Et c’est un grand plaisir de voir comment une série peut donner envie de lire, envie de lire de grands textes à un public très divers. A tel point que plusieurs titres sont en rupture. Soyons patients!

Et si vous allez en Normandie, ne manquez pas Le Clos Lupin, le merveilleux musée aménagé de façon très ludique par la descendante de Maurice Leblanc dans sa maison d’Etretat.

A noter également, un article passionnant à lire sur Wikipedia.