Un écrivain à découvrir de toute urgence!

Enfin, on ne risque rien à attendre un peu, il est mort en 1900.

Le mandarin, de l’écrivain portugais Eça de Queiroz, écrivain dont nous ne connaissions pas même le nom avant la parution du Cousin Bazilio l’année dernière et qui nous a fortement impressionnés. L’égal lusophone des grands auteurs français du XiXème.

Le cousin Bazilio.

Les écrivains écrivent les livres, les libraires les vendent, mais que font les éditeurs?

Eh bien, (parfois), pas grand chose…et c’est grand dommage. Car combien de fois nous sommes-nous dit: ah, ce serait un grand bouquin si seulement…

si seulement on avait coupé quelques pages – voire une bonne centaine-, resserré l’intrigue, approfondi les personnages, évité les lieux communs.

Evidemment, quand le livre est réussi, on ne voit pas le travail de l’éditeur. Et pourtant. Voilà ce qu’en dit l’auteur slovaque Pavel Vilikovsky:

« Je n’ai jamais été attiré par l’écriture. Je nourris à son encontre une fière pudeur: bien que j’ai pu admirer, sans me l’avouer, certaines de leurs trouvailles audacieuses et envier en silence leur imagination débridée, les écrivains sont à mes yeux de simples amateurs et moi, rédacteur-éditeur, je suis le professionnel qui imprime à leur matière première la forme définitive, parfaite. Tout simplement, ils livrent le texte et moi j’en fais un livre« .

Et encore: « Je suis comme un serviteur dévoué qui veut exaucer tous les désirs qu’il lit dans les yeux de son maître. Savoir lire dans les yeux du texte, voilà la qualité essentielle d’un éditeur talentueux ».