Mais où est donc l’aleph?

On a beaucoup aimé ce roman qui parle de villes, de leur âme, Alep, Beyrouth, Dubaï (ou de leur absence d’âme?) à travers un roman d’aventure très contemporain qui donne à voir l’incroyable enchevêtrement de notre monde et qui réussit à être aussi très littéraire et « borgesien ».

Ougarit, de Camille Ammoun.

On peut lire un entretien avec l’auteur franco-libanais sur le site Agenda culturel.

Non! Ce n’est pas (uniquement) un livre sur le vaudou, mais

« une promenade initiatique » à travers la société haïtienne, aussi bien aristocratique que paysanne des années 20, lors de l’occupation américaine. Cela s’appelle L’île magique, écrite en 1929 par un journaliste américain, William Seabrook, et c’est réellement un livre magique.

L’auteur « a exploré, via des pérégrinations souvent périlleuses, et sans jamais juger les adeptes de cultes alors décriés, voire interdits, toutes les facettes du vaudou. Peu intéressé par les moeurs occidentales, dénué de tout sentiment raciste, il aura, toute sa vie, poussé les limites de la science et de la conscience, bien qu’en toute humilité, se déclarant simple explorateur et refusant quelque titre d’ethnologue que ce soit. »

Le culte des morts ne fait pas partie du vaudou, mais pour les adeptes des Walking Dead, il ne faut surtout pas manquer le chapitre consacré aux zombies!

Gilets jaunes? ou bonnets phrygiens?

« Que la capitation, cet impôt arbitraire et mesquin, soit tellement modifié, et sa perception tellement changée, que les préposés ne puissent à volonté l’augmenter chez les les uns et la diminuer chez les autres. »

« Diminuer le luxe effrayant des voitures, arrêter leur féroce impétuosité, et qu’à l’instant où chacun crie à la liberté, le malheureux piéton puisse du moins défendre sa vie. »

« Qu’on établisse les trottoirs si longtemps désirés. »

« Mettre des bornes à la cherté extravagante des loyers, et que le petit bourgeois ne soit pas obligé d’employer la moitié de son revenu pour mettre lui et sa famille à l’abri des injures de l’air. »

« Que ces capitalistes, dont toute la fortune est dans le portefeuille , qui aiment mieux placer leur argent à dix et à vingt pour cent, replacent ensuite l’intérêt de l’intérêt, et accumulent ainsi des richesses qu’ils enlèvent à l’agriculture soient imposés et taxés bien au-dessus des propriétaires. »

Cahier du Tiers Etat de la ville de Paris.

 

Dans un cahier de la ville de Chalais, on trouve: « Qu’ils se marient donc, nos prêtres! Le plus grand bien arrivera, le scandale de leur part sera détruit. »

Que demande le peuple? Un très beau livre publié aux éditions Textuel, très beau, et très actuel.